Atelier présence juste |
Écrit par Administrator | |
05-06-2007 | |
Quand le toucher ? Comment surtout ? Pourquoi le toucher ? Est-ce que c'est bon ? Pour qui ? Pour moi ? Pour lui ? A ce moment là ? Le toucher amène une grande proximité mais aussi une implication beaucoup plus forte, immédiate sans le temps de recul du verbe. Mais en même temps le verbe s'incarne dans le corps. Alors cela requiert une empathie, mais une empathie encore différente de celle qu'on retrouve dans les jeux de rôle, une empathie corporelle. Qu'est-ce que c'est ? Si ce n'est peut-être justement sentir avec mon propre corps, comme outil de résonance, ce qui se passe dans le corps de l'autre à ce moment là. Ce corps où l'âme est à fleur de peau. On parle de "reli-gion" comme de ce qui me "relie" à l'autre et au-delà de la religion au sens propre du terme, de ce qui me relie au vécu spirituel, aux questions essentielles de l'homme. C'est là où en tant que thérapeute, bénévole ou formateur nous avons à substituer autre chose à "une loi du savoir" ou même de l'être ou du savoir-être, ou encore à une loi de l'énonciation. On a toujours envie que le thérapeute, l’écoutant soit celui qui aie la bonne énonciation au bon moment. Et j'irais plus loin, être thérapeute, écoutant ce n'est pas seulement avoir une bonne énonciation au bon moment, c'est pouvoir entrer dans une loi, qui est une loi plus humaine, pas seulement du savoir, mais qui est faite d'incarnation. Où j'incarne non seulement qui je suis mais où j'incarne, et dans le transfert et dans le ressenti que je peux en avoir, ce qui vient se dire du corps et des mots de l'autre, dans mon propre ressenti et dans mon propre cœur. J-L Deconinck
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Dernière mise à jour : ( 14-06-2007 ) |